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La Bête
Max Stadler (traduit par), Lucile Clauss (traduit par)
Collection : Sang d'Encre
Date de parution : 23/04/2009
Éditeurs :
Presses de la cité

La Bête

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Max Stadler (traduit par), Lucile Clauss (traduit par)
Collection : Sang d'Encre
Date de parution : 23/04/2009

Certains crimes méritent-ils vengeance ?

Lorsque Bernt Lund parvient à s'évader du quartier pour délinquants sexuels de la prison d'Aspsås, le commissaire Ewert Grens et son adjoint Sven Sundkvist, de la police de Stockholm, craignent...

Lorsque Bernt Lund parvient à s'évader du quartier pour délinquants sexuels de la prison d'Aspsås, le commissaire Ewert Grens et son adjoint Sven Sundkvist, de la police de Stockholm, craignent le pire. Quatre ans auparavant, Lund a en effet violé et assassiné deux fillettes, sans jamais manifester le moindre remords...

Lorsque Bernt Lund parvient à s'évader du quartier pour délinquants sexuels de la prison d'Aspsås, le commissaire Ewert Grens et son adjoint Sven Sundkvist, de la police de Stockholm, craignent le pire. Quatre ans auparavant, Lund a en effet violé et assassiné deux fillettes, sans jamais manifester le moindre remords pour ses actes. Leurs peurs se révèlent fondées : le corps d'une enfant est retrouvé peu de temps après dans un bois, portant la signature de Lund. Tandis que la nation entière s'indigne de l'impuissance des autorités face au meurtrier en fuite, Fredrik, le père de la petite victime, décide de se faire lui-même justice…

Thriller d'une noirceur absolue, réflexion magistrale sur la notion de justice, La Bête est le premier titre publié en France d'une série culte en Scandinavie. Traduit en une dizaine de langues, le roman a reçu en 2005 La Clé de verre, la plus haute distinction du polar nordique, décernée, entre autres, à Henning Mankell et Stieg Larsson.

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EAN : 9782258066717
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 324
Format : 140 x 225 mm
EAN : 9782258066717
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 324
Format : 140 x 225 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Rojusha 23/08/2023
    Ce livre permet de nous questionner sur le rôle de la justice et de ceux qui la représentent, au travers du récit d'un crime atroce et terrifiant. Une multitude de personnages, tous représentant une facette de l'humain, permet de faire évoluer le point de vue du lecteur. Le roman est noir, triste, presque désespérant. Cependant la violence reste contenue dans les propos et même si chacun a sa sensibilité, la lecture ne me semble pas éprouvante (remarque qui revient souvent).
  • MlleDineBouquine 31/05/2023
    Ce n’est pas un coup de cœur, mais plutôt une découverte intéressante. C’est un roman bien ficelé, qui pourrait être axé uniquement sur le côté polar de l’histoire comme tant d’autres, mais ça va au-delà de ce que l’on pourrait lire habituellement. Ce roman donne à réfléchir sur le sens moral de nos décisions et la notion de justice. L’histoire se déroule en Suède, et on découvre un délinquant sexuel récidiviste qui s’échappe lors d’un transfert d’une prison à une autre. Toutes les autorités compétentes sont à sa recherche, mais peine à le retrouver. Il finit malheureusement par rencontrer le chemin de la petite Marie, 6 ans, le drame commence alors … Âmes sensibles : attention à certains chapitres ! On est face à un langage très cru par moment, parfois violent. Mais fort heureusement, ils sont en minorité dans le livre, et permettent d’instaurer un climat d’angoisse et de dégoût (facilitant la réflexion, on emmène le lecteur dans un environnement dérangeant, qui nous bouleverse). Certains passages sont trop longs à mon sens et n’ont aucun intérêt à l’issue de cette lecture. Après moults détails avec des chapitres entiers dédiés à des personnages secondaires, je m’attendais donc à une chute, mais qui n’est jamais apparue ! Il est toujours intéressant d’exploiter ce type de personnages, encore faut-il que ça ait du sens. Pour le coup, ce n’est pas toujours le cas, donc forcément un peu décevant. Un roman à 4 mains plutôt original dans son interprétation, les auteurs utilisent un thème poignant pour amener à une réflexion lourde de sens. L’histoire est d’autant plus étonnante quand on sait qu’un des auteurs, Hellström, a lui-même été victime d’abus sexuels dans son enfance et est familier des centres pénitentiaires pour y avoir fait plusieurs séjours. Il semble évident qu’il ait puiser dans son histoire personnelle pour l’inspiration de ce roman. C’est le premier d’une série de 5 tomes avec comme personnage l’inspecteur Ewert Grens et son adjoint Sven Sundkvist. À vous de juger si certains crimes méritent la vengeance …Ce n’est pas un coup de cœur, mais plutôt une découverte intéressante. C’est un roman bien ficelé, qui pourrait être axé uniquement sur le côté polar de l’histoire comme tant d’autres, mais ça va au-delà de ce que l’on pourrait lire habituellement. Ce roman donne à réfléchir sur le sens moral de nos décisions et la notion de justice. L’histoire se déroule en Suède, et on découvre un délinquant sexuel récidiviste qui s’échappe lors d’un transfert d’une prison à une autre. Toutes les autorités compétentes sont à sa recherche, mais peine à le retrouver. Il finit malheureusement par rencontrer le chemin de la petite Marie, 6 ans, le drame commence alors … Âmes sensibles : attention à certains chapitres ! On est face à un langage très cru par moment, parfois violent. Mais fort heureusement, ils sont en minorité dans le livre, et permettent d’instaurer un climat d’angoisse et de dégoût (facilitant la réflexion, on emmène le lecteur dans un environnement dérangeant, qui nous bouleverse). Certains passages sont trop longs à mon sens et n’ont aucun intérêt à l’issue de cette lecture. Après moults détails avec des chapitres entiers dédiés à des personnages secondaires, je m’attendais donc à une chute, mais qui...
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  • Ligustre 21/04/2023
    Ce triller nous tient en haleine tout en poussant à la réflexion sur le rapport de l’individu à la justice des hommes en relation avec les crimes envers les enfants. La part de l’impuissance du système judiciaire face à la puissance des pulsions, les pedo -criminels ont toujours quelques longueurs d’avance et l’identification à la soif de la vengeance présente en chacun de nous. Le roman écrit en 2004 ne rend même pas toute la complexité de ce phénomène actuellement quand la perte de contrôle et l’ampleur des réseaux dans les nouveaux média rend les choses encore plus complexes. J’aimerais lire un nouveau triller à ce sujet se passant en 2023.
  • domi_troizarsouilles 14/05/2022
    Un polar cru, très noir et bouleversant. Je m’y attendais bien un peu, car j’avais lu – ou du moins survolé - plusieurs critiques avant de me lancer moi-même dans ce livre que j’avais choisi dans le cadre du challenge géographique « En 2022, je voyage… » sur Livraddict, qui double les points des romans écrits à quatre mains, et qui met la Suède à l’honneur ce mois-ci. Mais je ne savais pas que ce serait à ce point-là. Il faut d’abord relever la narration de ce livre détonnant. Les auteurs ont choisi un découpage en chapitres (très) courts, aux allures de roman choral : on reste certes aux côtés d’un narrateur omniscient, mais qui se penche au plus près des quelques protagonistes que l’on croise, on a vraiment l’impression de se trouver tout à coup partager leur vie quelques instants ou quelques jours – et cette façon d’aborder les choses atteint son paroxysme dérangeant quand on approche du prédateur pédophile qui va tout déclencher : là, on a carrément l’impression de plonger dans sa tête, même si le narrateur garde une infime distance (dans le sens où il ne passe jamais à la 1re personne du singulier) qui n’en semble dès lors que plus terrible. C’est une écriture acérée, précise, très directe, sans aucun doute volontairement provocatrice par moments (on ne compte pas le nombre de « p* » qui émaillent les chapitres dans lesquels les auteurs se mettent dans la tête du prédateur pédophile !), certains disent même « chirurgicale » (même si je n’aurais pas choisi ce mot-là, je crois qu’il peut convenir aussi). C’est une écriture très visuelle aussi, qui suggère bien davantage qu’elle ne montre, qui montre bien davantage qu’elle ne dit, et quand elle suggère ou montre, on est pris aux tripes. Gravement. L’histoire de base est pourtant assez simple : un prédateur pédophile rôde… Après le meurtre horrible de deux petites filles qu’il a réellement outragées, et ne présentant aucun remord pour un acte qui relève de la barbarie bien plus que d’une déviance mentale, un dénommé Lund se retrouve incarcéré. Mais parce qu’un quelconque psychiatre a considéré sa déviance comme « légère », Lund est accompagné par seulement deux gardiens lors d’un transfert pénitentiaire, et parvient à s’échapper… Bien entendu, il récidive dès qu’il peut, et cette fois la victime violée, violentée et finalement tuée est une petite fille de 5 ans, Marie – dont les auteurs avaient partagé des bribes de quotidien avec le lecteur, ce qui rend les choses encore plus horribles, si seulement c’est possible. C’est alors que le père de Marie, excédé par l’impuissance (ou l’incompétence ?) des services de la Justice, non par esprit de vengeance mais pour éviter que les vies d’autres enfants soient détruites à leur tour (sachant que le pédophile va recommencer), et aussi parce que, pris dans ce deuil impossible, il considère que sa propre vie s’est arrêtée le jour où on a retrouvé le cadavre de sa fille, il décide de mettre fin aux agissements du violeur en série… La première partie du livre nous parle essentiellement de ces événements-là, avec en parallèle une histoire de prison où on rencontre quelques personnages incarcérés plus ou moins forts, leur haine de ceux qu’ils appellent « les pointeurs » (quels que soient leurs propres crimes à eux), le code d’honneur qui régit les rapports à l’intérieur de la prison, et le passé trouble voire dramatique de certains d’entre eux… On devine que ces deux parties de l’histoire vont se rejoindre tôt ou tard, on ne sait trop comment, et pour le coup, ça a été un fameux twist final que l’on sent pourtant venir… mais je ne peux en dire plus. [masquer]La question que je me pose cependant encore et toujours : en tuant Fredrik, sans savoir qu’il s’agissait de Fredrik, Lillmasen a-t-il réellement tué un innocent, ou l’a-t-il « libéré » ? Comment peut-on survivre au meurtre de son enfant, surtout dans de telles conditions ?[/masquer] La deuxième partie quant à elle, qui pourrait sembler plus détachée encore (en tout cas, il n’y est plus question d’un quelconque nouveau meurtre), s’apparente davantage à tout un questionnement sur la Justice : entre le jeune procureur arriviste qui veut condamner le père justicier à la perpétuité, en vertu des lois qui ne permettent en aucun cas de se faire justice soi-même quelles que soient les circonstances ; l’avocate qui veut plaider la légitime défense et à qui les textes de Loi donnent tout autant raison ; les policiers dégoûtés qui continuent quand même parce que c’est leur métier et, comme dirait l’un, ils ne savent rien faire d’autre ; et en parallèle, les dérives que le retentissement du procès (et plus encore de son issue) vont entraîner ici ou là, auprès de gens qui n’ont rien à voir l’histoire mais qui décident tout à coup de rendre justice eux aussi, sur un voisin exhibitionniste (mais autrement bien « sage ») ou un clochard qui insulte tous les patients de « p* »… Où est l’acceptable humainement ? Où est l’acceptable légalement ? A-t-on le droit de rendre justice soi-même ? Et quid de la peine de mort dans des cas extrêmes comme celui des prédateurs pédophiles récidivistes ? Parmi les quelques commentaires que j’ai donc lus, nombreux sont ceux qui soulignent comme ce livre fait réfléchir sur le sens de la Justice, et notamment sur ces quelques questions que je viens de soulever. Pour moi, et je n’ai pas honte de le dire, les choses sont beaucoup plus tranchées. J’avais un peu plus de 20 ans au moment de la tristement célèbre « Marche blanche » (1996), à la suite de la découverte des corps de Julie et Mélissa, et le sauvetage miraculeux des deux victimes suivantes d’un certain Marc Dutroux, avant qu’il ne soit trop tard… Ce sont des événements qui ont marqué tout un peuple (le mien) et au-delà, qui marquent à vie, même si je n’étais pas concernée, même si je n’étais même pas encore mère ! (D’ailleurs, les auteurs se sont-ils inspirés un tant soit peu de cette histoire de chez moi ? Il y a certaines similitudes troublantes… à croire qu’on n’apprend jamais rien de rien ! pour qu’un système judiciaire suédois, même fictif comme ici, répète les erreurs du système judiciaire belge, une dizaine d’années plus tard, ce livre ayant été publié en 2004 en Suède…) Mais pour revenir à ce livre : les descriptions de l’état dans lequel on a retrouvé les corps de deux petites victimes du prologue, puis de la petite Marie, sont poignantes et horribles… mais, à force d’avoir lu plusieurs polars et autres thrillers, je me suis rendu compte (non sans un frisson) que, même si c’est dur, « ça passe », ce n’est même pas pire que ce que j’ai pu lire ailleurs ! En revanche, je me suis retrouvée les larmes aux yeux plus d’une fois, incapable de poursuivre ma lecture, à chacun de ces courts chapitres où les auteurs mettaient l’un ou l’autre des parents de Marie en scène, après la découverte du corps – en particulier, ce n’est guère un grand spoil, tous mes poils se sont hérissés, de mon crâne jusqu’aux orteils, en entendant le cri de la mère, lorsqu’elle vient identifier le corps à la morgue… Et zut, voilà que j’en pleure encore ! Bref, tout ça pour dire : oui, on peut se poser des tas de questions sur la Justice en lisant ce livre, extrêmement bien construit en ce sens, je dis bravo aux auteurs ! Mais pour ma part, sans vouloir me substituer à la Justice (qui, au final, n’est jamais qu’un organe humain, avec ses forces et ses faiblesses, et surtout son indispensable nécessité dans nos démocraties), je sais que, si un type tel qu’un Lund (ou un Dutroux) faisait un tel mal à l’un de mes enfants, moi aussi je mets fin à ses jours si j’en ai l’opportunité, sans attendre un improbable procès qui ne va jamais le condamner que trop légèrement… La seule petite hésitation que je pourrais avoir serait liée au fait que j’ai trois enfants : est-ce que ça vaut la peine de laisser les deux autres « survivants » sans maman, une maman qui serait potentiellement en prison pour avoir débarrassé la terre d’une telle ordure pourtant humaine ? Une seule conclusion, en paraphrasant des mots qui ont déjà été dits et même chantés, mais qui doivent malheureusement répétés encore et encore : « Malheur à celui qui blesse (ou pire : viole et tue) un enfant ! » Un polar cru, très noir et bouleversant. Je m’y attendais bien un peu, car j’avais lu – ou du moins survolé - plusieurs critiques avant de me lancer moi-même dans ce livre que j’avais choisi dans le cadre du challenge géographique « En 2022, je voyage… » sur Livraddict, qui double les points des romans écrits à quatre mains, et qui met la Suède à l’honneur ce mois-ci. Mais je ne savais pas que ce serait à ce point-là. Il faut d’abord relever la narration de ce livre détonnant. Les auteurs ont choisi un découpage en chapitres (très) courts, aux allures de roman choral : on reste certes aux côtés d’un narrateur omniscient, mais qui se penche au plus près des quelques protagonistes que l’on croise, on a vraiment l’impression de se trouver tout à coup partager leur vie quelques instants ou quelques jours – et cette façon d’aborder les choses atteint son paroxysme dérangeant quand on approche du prédateur pédophile qui va tout déclencher : là, on a carrément l’impression de plonger dans sa tête, même si le narrateur garde une infime distance (dans le sens où il ne passe jamais à la 1re personne du singulier) qui n’en semble dès...
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  • MimideJojo 13/01/2022
    Premier livre de ce duo ultra doué. Le sujet traité est vaste, ambitieux et dérangeant : la pédophilie. Mais vue presque de l'intérieur. Avec les réflexions du pédophile, des flics, du père de la petite fille. Et puis la vaste question : peut-on se faire justice soi-même? Cela peut-il entraîner une chaîne de réactions incontrôlées chez des êtres plus faibles ou plus violents ? La justice des hommes est-elle toujours adaptée, quel que soit l'objet de son exécution ? Une somme de questions qui, bien sûr, ne trouvent pas toutes les réponses dans ce livre magnifique.
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